Radical Software: Women, Art & Computing 1960–1991

How contemporary financial engineering allows multinationals and enterprises to optimize profits, render transactions opaque, maximize anonymity, and circumvent all kinds of regulations hindering the smooth circulation—and ultimately the accumulation—of capital. As such, the present publication can be seen as a tactical manual for the art of evasion.
S’il est un artiste français que les publics associent au numérique, c’est bien Miguel Chevalier. Pourtant, Pixels, une expérience interactive avec l’univers créatif de l’IA au Grand Palais Immersif constitue sa première grande exposition parisienne. Cette notoriété, il la doit aussi à la longévité de sa carrière que retrace une ligne de temps en ce lieu où la monumentalité côtoie l’intime. Y est notamment documentée sa première exposition personnelle de 1987, où il avait présenté l’installation Effet de serre dont le titre évoque déjà un intérêt pour les thématiques de son temps et la forme une appétence pour les techniques ou technologies.
Mais Miguel Chevalier doit surtout sa reconnaissance à sa capacité à gérer de grandes expositions où la participation du public est la règle. Avec son installation Maillages Cosmiques (2024), Miguel Chevalier magnifie la salle aux allures de “cathédrale” du Grand Palais Immersif. Il la transforme en terrain de jeu pour les plus jeunes alors que d’autres s’abandonnent à une contemplation immobile. Quant aux maillages dont il est question, ils illustrent parfaitement les forces de toutes natures que l’artiste extirpe de l’invisible.
L’installation multi écrans I.maginaires A.rtificiels (2024) nous rappelle l’intérêt que Miguel Chevalier porte aux technologies qui agitent actuellement la sphère artistique et plus largement notre société contemporaine : celles de l’intelligence artificielle générative. Le dispositif connait plusieurs états, affichant ponctuellement les prompts ayant servi à générer, en collaboration avec Nicolas Gaudelet, les images qui s’en suivent. Notons ici la générosité de l’artiste qui livre ses “secrets de fabrication”.
Ce que révèle aussi cette exposition monographique rassemblant une grande quantité d’œuvres sur plus d’une trentaine d’années, c’est l’approche architecturale et plus particulièrement sculpturale propre à Miguel Chevalier. Avec, par exemple, l’impression en trois dimensions de ce Janus, dieu romain des commencements et des fins qui illustre une approche, parfois, plus dramatique soulignée par la musique aussi grave qu’englobante de Thomas Roussel. Il y a dans cette exposition du Grand Palais Immersif, encore beaucoup à découvrir d’un œuvre numérique à la grande diversité des thématiques comme des formes.
Rédigé par Dominique Moulon pour Art Absolument.
The performance and installation explore death from a more-than-human perspective, embracing overlooked stories of transformation in post-wildfire environments
Inspired by Charles Dickens’ aphorism, ‘We forge the chains we wear in life,’ Yuichiro Katsumoto created a device that forms letters with chains. For Yuichiro, the chain is a metaphor for heavy and unbreakable things that bind our ideas and emotions, and words that tend to possess our minds and souls.
12 powerful stories are being presented by MKD x nextcomic from March 18 to April 27, 2025, bringing a breath of fresh air to the city and to us at the Museum of the Future.
Oliviero Toscani (1942–2025) used art and advertising to challenge society. His legacy inspires us to rethink the status quo.
Researcher and curator Eunji Kwon provides insights into her research work as part of the ARKO and Ars Electronica curatorial residency programme.
The new exhibition at the Ars Electronica Center, “Connected Earth”, thematizes how the smallest creatures and powerful tides interact, what changes in biodiversity mean for man-made infrastructures, and what makes the Earth so habitable for millions of species, especially in their interaction.
Since March 2024, “Planet Ocean” has been inspiring visitors to the Oberhausen Gasometer with its giant ocean projection “The Wave”. Project manager Ina Badics and her team give an insight into the challenges and inspirations that made this unique installation possible.
Borders, technology, and power—Enar de Dios Rodríguez challenges us to rethink the spaces we live in through her award-winning, thought-provoking audiovisual essay, Ecotone.
Once again, the Ars Electronica Festival has shown what it is all about: creating space, time and an atmosphere in which people can exchange ideas and inspire each other.
Fly through the gigantic three-dimensional point cloud of Notre-Dame de Paris, learn all about the elaborate restoration of Vittore Carpaccio’s Young Knight in a Landscape, or get to know the innovative pictorial compositions of the Flemish master Pieter Claesz – as part of Ars Electronica 2024, Deep Space 8K once again became an immersive showcase…
Hope is not a substitute for action. Rather, it is a basis for action that we consciously choose – in the midst of cynicism, ignorance and indifference. An invitation to feel, to act, to touch and to be touched.
Publié le 14 mars 2023
Depuis 2011, la Bioart Society organise une résidence artistique dans un laboratoire scientifique en Laponie. La prochaine édition aura lieu du 17 septembre au 1 octobre 2023 et l'appel à candidatures est ouvert jusqu'au 23 mars.
Habsburg AI Portrait Studies is a series of cloth-printed generative portrait images produced using a bespoke diffusion model recursively retrained on its own output. This autophagous training causes the model to collapse on itself, constricting the model’s distribution around the mean, forcing it to produce images in an amplified version of the model’s default style.
This year’s edition of Art City Bologna featured shows about the persistence of neo-colonial impulses, crimes in a desecrated church, irony against a reactionary society, poetry on posters and too many mediaeval gates for a walking woman
Le New Technological Art Award est une exposition qui présente notamment les œuvres lauréates du prix éponyme. Placée cette année sous le commissariat de Thierry Dufrêne, elle se déroule à Gand au Zebrastraat de la Fondation Liedts-Meesen et tisse des liens entre le surréalisme et l’intelligence artificielle.
Le titre de cet événement biennal, “L’intelligence, c’est automatique !”, encourage aux associations telle qu’entre les œuvres d’IA générative du collectif Obvious et les dessins automatiques d’André Masson (1896-1987) où, dans les deux cas, les processus créatifs échappent à la conscience et à la volonté des artistes. Le tirage The Anger Falls Silent de la série Imagine du trio français est issu d’une collaboration avec l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière usant du procédé Mind-to-Image. « Imagine », c’est ce que nous demandons ordinairement aux IA, mais ici le langage est éradiqué pour que l’activité cérébrale fasse œuvre. L’entrainement du modèle d’IA par les artistes joue alors un rôle essentiel dans le contexte de son émergence.
Au plus proche des peintures d’André Masson, il y a les sculptures de Pol Bury (1922-2005) dont les billes d’acier ou de bois en mouvement ne manquent pas d’exciter notre curiosité. Leur relative lenteur fait écho à celle des billes de l’installation Al Ball du Suédois Thomas Marcusson qui oscillent entre deux cartes électroniques. Ces dernières calculent les équations mathématiques des composants qui leur font face avant de pouvoir leur renvoyer les billes. Une rivalité computationnelle qui n’est pas sans évoquer le fonctionnement des réseaux antagonistes génératifs tout particulièrement appréciés par les artistes.
De son côté, le duo français Sliders_lab de Frédéric Curien et Jean-Marie Dallet a choisi de réactiver le dispositif Flèche du temps de Piotr Kowalski (1927-2004). Se faisant, ils l’ont fait évoluer dans le respect de son schéma originel mais sans rien perdre ni de sa prise en considération du présent ni de son extrême fluidité de l’instant. L’installation semble ainsi avoir voyagé dans le temps, comme pour valider des postulats historiques avec des moyens contemporains. Et c’est heureux car l’œuvre serait difficilement présentable dans sa version aux multiples tubes cathodiques de 1990. Pourtant elle est là, ici et maintenant, comme elle a été pensée et en cohérence avec notre époque d’hyper connectivité.
A quelques pas de cette réactivation, il y a une autre pièce dont la forme oscille aussi entre deux siècles : le précédent, quand les œuvres de néon se sont imposées dans l’art, et le nôtre, où l’IA prédomine. Intitulée What is for Sure par les Allemandes Verena Bachl et Karsten Schuh, elle a l’élégance d’une pièce lumineuse de Dan Flavin. Mais c’est parce qu’elle est contrôlée dans ses moindres nuances qu’elle réactive des ciels préalablement capturés qu’une IA a fusionné pour qu’ils n’en fassent qu’un seul, tout particulièrement insaisissable dans son étirement.
Enfin, il y a cette autre installation lumineuse, Missing People, de Stéphanie Roland. Elle est résolument participative puisque c’est le public qui, avec une lampe, l’active pour révéler les imaginaires artificiels de personnes disparues. C’est ainsi que, littéralement, nous libérons des images préalablement encapsulées au sein de plaques de verre n’ayant de transparence que l’apparence. Un encouragement à scruter les œuvres de cette exposition Intelligence, it’s automatic ! sous tous les points de vue pour en saisir toutes les nuances.
Rédigé par Dominique Moulon pour ArtPress.