Memoria – Fragility of human connections

Carlo Bramanti finds the connections between design and conspiracy theory so compelling that he coined a term for the common ground that they share: Conspiratorial Design
The Ars Electronica Festival 2025 blurred boundaries between art and healthcare, showing how creative practices can power health innovation and re-imagine patient-centred care.
“Perfect Sleep” shows how more sleep can lead to less consumption and CO₂ emissions, thus offering a simple counter-model to the compulsion for growth.
The Ars Electronica Futurelab invites you: Experience the latest works of the artistic R&D laboratory and atelier at the Ars Electronica Festival and collectively shape diverse futures!
Waltzes with artificial intelligence, organ music with robotics, interactive performances, and club nights: the musical program of the Ars Electronica Festival 2025 opens up new realms of experience for its visitors.
Democracy thrives on resistance and participation. At the Ars Electronica Festival 2025, artistic projects will show how protest opens up new spaces, strengthens communities, and creates visions for a shared future.
Theater has always been an art form that combines different media—today, this includes digital technologies. The Ars Electronica Festival 2025 showcases some of the most exciting examples.
“Organism and Excitable Chaos” combines sound sculpture, instrument, and kinetic experiment. The work explores how organic forms, unstable pipes, and a chaotic pendulum open up new possibilities for the interplay between material, sound, and audience.
At the Ars Electronica Festival 2025, artistic works will question the power of global tech corporations, shed light on “surveillance capitalism,” and show how we can reclaim our role in an AI-driven world.
In response to the climate crisis and pressing societal challenges, the Ars Electronica Festival 2025 invites radical reimagining and cultivates spaces where visionary creativity and sustainable lifestyles can thrive.
“Perfect Sleep” shows how more sleep can lead to less consumption and CO₂ emissions, thus offering a simple counter-model to the compulsion for growth.
Democracy thrives on resistance and participation. At the Ars Electronica Festival 2025, artistic projects will show how protest opens up new spaces, strengthens communities, and creates visions for a shared future.
Theater has always been an art form that combines different media—today, this includes digital technologies. The Ars Electronica Festival 2025 showcases some of the most exciting examples.
“Organism and Excitable Chaos” combines sound sculpture, instrument, and kinetic experiment. The work explores how organic forms, unstable pipes, and a chaotic pendulum open up new possibilities for the interplay between material, sound, and audience.
At the Ars Electronica Festival 2025, artistic works will question the power of global tech corporations, shed light on “surveillance capitalism,” and show how we can reclaim our role in an AI-driven world.
In response to the climate crisis and pressing societal challenges, the Ars Electronica Festival 2025 invites radical reimagining and cultivates spaces where visionary creativity and sustainable lifestyles can thrive.
Manuela Naveau, curator of the Kunstuni Campus at the Ars Electronica Festival and university professor of Critical Data / Interface Cultures, talks about noisy sliding doors on Linz’s main square—and what this installation has to do with Einstürzende Neubauten, Beyoncé, and Hannah Arendt.
Launched in 1979 as a daring experiment, Ars Electronica has developed over 46 years into a global ecosystem—characterized by continuous change, collaborative thinking, and the ambition to actively shape the future.
Art transforms uncertainty into creative energy and opens up new perspectives on society and the future. The Ars Electronica Festival 2025 shows how artistic works reflect technological, social, and ecological upheavals.
The five artists selected for the prize explore different forms of slow violence: rampant mechanisation, oppression of trans bodies, legacy of colonisation, racial discrimination and rising social inequalities
L’exposition personnelle temporaire Midnight Zone de Julian Charrière au Musée Tinguely de Bâle nous accueille avec une photographie sous-marine présentant une étagère aux piles d’assiettes inutilisées depuis de naufrage volontaire du porte-avions américain Saratoga en 1946. S’en suivent d’autres tirages de la série Where Waters Meet aux chorégraphies silencieuses de corps nus, en suspension, entre deux eaux. Le ton de cette exposition qui baigne dans une relative obscurité est donné, le temps y est figé, les sons assourdis. Nous ne verrons le soleil en vidéo que du dessus, au travers de la couche liquide filmée qui nous sépare de la surface de l’eau et via l’installation vidéo vaporeuse Silent World nous mettant en situation. Une autre installation intitulée Calypso au masque de plongée à la surface miroitante, littéralement, nous implique. Mais l’objet qui fascine, considérant sa multiplication par l’image sur les médias sociaux, c’est Spiral Economy : un distributeur automatique d’ammonites se réfléchissant à l’infini, ou presque. Des animaux disparus il y a des dizaines de millions d’années dont les fossiles témoignent encore de mers préhistoriques retirées. Cela a pour effet de placer le public dans un temps long, profondément incompatible avec nos modes de consommation actuels. Un temps étiré que souligne l’expérience dite « de la goutte de poix » qui, imperceptiblement, s’écoule au sein du dispositif sculptural Pitch Drop.
Après quelques séquences documentant l’étrangeté des étendues d’eau et de glace, une salle surprend subitement par son extrême luminosité. Trois photographies de la série The Blue Fossil Entropic Stories témoignent d’une action performative désespérée de l’artiste dans laquelle il s’attaque à un iceberg de l’océan Arctique au chalumeau à gaz. Un acte résolument symbolique qui renvoie à notre inaction climatique collective. De retour dans l’obscurité, deux installations intitulées Midnight Zone s’articulent autour de l’usage d’une lentille de Fresnel semblable à celles qui équipent les phares annonçant, la nuit, les rivages ou ports aux marins. L’une de ces deux créations témoigne de la performance durant laquelle l’artiste suit la lentille qu’il a fait s’enfoncer dans l’océan Pacifique, l’autre présente le dispositif lumineux magnifié par des surfaces miroitantes, plaçant le public en immersion totale. Le détournement par l’artiste de l’usage originel de l’appareil visant à prévenir les naufrages n’est pas neutre. Devenu objet d’art dans ce contexte muséal, il attire notre attention sur le désastre global qui serait consécutif à l’extraction sans limites des ressources des fonds marins du monde. Ou quand la contemplation, considérant cette œuvre-exposition de Julian Charrière, vise aussi à éveiller les consciences.
Article rédigé par Dominique Moulon pour Art Absolument.
La 23e édition du festival Scopitone s’est tenue en divers lieux de l’île de Nantes du 17 au 21 septembre dernier. Focus sur l’exposition Prophéties organisée par Anne-Laure Belloc, directrice de la programmation Arts & Cultures numériques du Stereolux, qui y a regroupé une douzaine d’artistes, duos ou collectifs.
A la galerie de l’Ordre des architectes, on pouvait voir Taotie de Thomas Garnier. Les Taoties sont des créatures de la mythologie chinoise, or il s’agit ici d’une installation lumineuse renvoyant au théâtre d’ombres qui compte parmi les expériences pré-cinématographiques. Mais dans ce cas, c’est un robot, conçu par l’artiste, qui déplace des structures imprimées en trois dimensions. Équipé d’une lumière, il projette ce qui a l’apparence d’une ville en filaire toute de transparence. Le spectacle de construction/déconstruction qui se joue sous nos yeux, en cette époque d’extrême automatisation, convoque les chaînes logistiques des entrepôts entièrement robotisés. Là où il n’y a pas âme qui vive mais uniquement des machines dont les ballets incessants, parfaitement organisés, sont au service de notre consommation effrénée.
Au sein des Halles du pôle Samoa, est installée la chaîne de montage/démontage d’un autre théâtre, celui des opérations en Ukraine nous vient à l’esprit. Là où la guerre, n’ayant rien perdu de sa cruauté, s’adapte à grand renfort de technologies. A l’industrie militaire tenue par des nations, s’ajoute l’ingéniosité de makers locaux. Pour un conflit dont on ne sait pas véritablement dater le début et qui nous apparaît aujourd’hui sans possible fin. Rien de nouveau en soit : les guerres ont toujours été les lieux de l’émergence ou de la validation de machines à tuer en tout genre. Cette idée qu’elles finissent par s’alimenter elles-mêmes en échappant à toute forme de contrôle est au centre de l’installation automatisée UAV Factory d’Alain Josseau qui génère les simulacres de drones qu’en apparence elle détruit dans un même temps pour mieux nous les présenter à nouveau.
Toujours aux Halles Samoa, une autre machine est à la tâche. Intitulée L’archéosténographe par ses autrices Véronique Béland et Julie Hétu, elle nous apparaît tout aussi “infatigable”. Ayant l’allure d’une sténotype, initialement dédiée à la saisie rapide de textes en phonétique, elle retranscrit en signes préhistoriques les mythes sur le futur de l’humanité qu’une intelligence artificielle lui dicte. La coexistence des temporalités, allant des temps anciens à des futurs lointain en passant par la mécanique d’un passé immédiat, est pour le moins inattendue. Avec l’intelligence artificielle qui s’invite actuellement dans des domaines aussi variés que le déchiffrement de caractères antiques, la retranscription de nos visioconférences ou la prédiction de comportements en devenir !
Dans la galerie des Beaux-Arts de Nantes, l’approche d’Albertine Meunier avec Qui est là ? est tout aussi transhistorique. Cette installation générative est constituée d’une machine télégraphique en entrée, et d‘un écran à cristaux liquides permettant au public de saisir un prompt pour obtenir une image en sortie. Elle doit son titre à la touche Qui est là ? qui équipait de telles machines. Ce qui illustre tout à fait notre désarroi quand, parfois, les agents conversationnels qui ont réponse à tout nous surprennent au point de se demander : « Mais qu’ai-je en face de moi ? ». Le code morse permettant aux télégraphistes d’antan d’échanger des informations précède le langage des machines. Mais ce qui a changé depuis, c’est la nature de cet autre technologique à qui nous nous adressons aujourd’hui avec tant d’aisance. Quand les prophéties d’hier sont devenues réalités…
Article rédigé par Dominique Moulon pour TK-21.